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  • : Défendre et Servir la Motte
  • : blog de l'association Défendre et Servir la Motte. L'association se propose, sur des bases d'ouverture et de démocratie locale développées lors de la campagne des municipales de 2008, d'être force de propositions et de débats sur les affaires locales touchant la ville de la Motte Servolex
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L'actualité

Il ne se passe plus une semaine sans qu’une affaire concernant le risque sanitaire dû aux antennes relais ne fasse la une des journaux.

Ce mois ci encore, le tribunal de Carpentras vient de condamner la société SFR à démonter une de ses installations. Ce jugement fait suite à ceux du tribunal de Nanterre et de la cour d’appel de Versailles qui avaient condamné la société Bouygues Telecom à démonter une autre antenne.

Tout ceci commence à faire des vagues au point que le gouvernement, François Fillon en tête, veuille organiser une table ronde sur l'impact des radiofréquences sur la santé et l'environnement. Celle-ci, repoussée à plusieurs reprises, est, maintenant, annoncée pour le 23 avril 2009  


Dangereuses ou pas?

Si les risques dus aux effets thermiques des radio-fréquences ne sont plus à prouver, qu'en est il des effets athermiques?

Ces dernières polémiques remettent sur la table, la possibilité d'un danger potentiel pour la population vivant à proximité de ces installations. Vrai ou faux, difficile de le dire avec certitude au vu des connaissances scientifiques actuelles.

Comme toujours, face à ce genre de problématique, le débat est obscurcit par une bataille d'experts que le citoyen lambda, malgré tous ses efforts, a bien du mal à suivre. En fait comme dans d'autres affaires similaires, 2 camps s'affrontent sur la base de données scientifiques plus ou moins contradictoires.



D'abord les opérateurs, qui maintiennent que le risque sanitaire lié à ces installations, pour les personnes vivants à proximité, est négligeable voir inexistant.
Ils s'appuient sur des rapports d'organismes officiels comme l'
OMS,  l'AFSSET (Agence Française de Sécurité Sanitaire et de l'Environnement) ou même dernièrement, l'académie française de médecine qui dans un communiqué, réfutait tout risque sanitaire de ces installations. Les conclusions de ces organismes sont d'ailleurs reprises par les autorités.

En face on retrouve différentes associations dont notamment la
Criirem, priarTèm et d'autres. Celles ci demandent à ce que les antennes soient placées plus en retrait des habitations et émettent à des intensités plus faibles (0.6 V/m). Les seuils maximums autorisés par la loi française (décrets du 3 mai 2002)  étant actuellement de 48V/m, 51V/m et 61V/m pour les signaux GSM et UMTS de 900Mhz, 1800Mhz et 2100Mhz.

Ces associations fondent leur argumentaire sur la base, notamment, du
rapport bioiniative 2007. Ce rapport, écrit par des experts indépendants, tendrait à démontrer les caractères nocifs de ces installations. Il préconise une baisse drastique des niveaux d'émission, jugeant ceux ci obsolètes.
L'agence européenne de l'environnement
 (EAA), dans un  communiqué de septembre 2007, reprenait ce rapport et appelait les pays européens à prendre en compte les dangers potentiels des ondes électromagnétiques et à appliquer le principe de précaution. Quelques mois après, le parlement européen prenait une résolution allant dans le même sens que l'EAA.

 

 Antenne relais proche de Reinach

 Antenne relais route de l'épine


Des éléments troublants 


Difficile ici de se faire une opinion tellement les thèses sont contradictoires, toutefois nombre de faits troublants invitent à la prudence.

1- La position du gouvernement qui dans la lettre de mission de François Fillon à Roselyne Bachelot pour l'organisation de la table ronde "radio-fréquence, santé, environnement" indique clairement sa position. 

 Pour le Premier ministre, "l'hypothèse d'un risque pour la santé pour les populations vivant à proximité des antennes-relais de téléphonie mobile ne peut être retenue" en l'état actuel des choses et "compte-tenu des faibles niveaux de l'exposition autour de ces installations"

Cette prise de position avant la tenue de ce "débat citoyen", en dit long sur le caractère démocratique de cet évènement.

En effet, pour le gouvernement, si les opérateurs ne peuvent plus aisément installer leurs antennes , cela risque de mettre en péril la future
mise en vente de la 4eme licence 3G prévue en avril-mai.

2- La position des organismes officiels quand à elle, est également à prendre avec des pincettes.

Les recommandations de l'
OMS (Organisation Mondiale de la Santé) ont été dernièrement mises en doute par la célèbre revue américaine de médecine : the lancet. Celle-ci, dans une étude publiée en 2007, met en cause le manque voir l'absence des preuves à l'origine des recommandations de cet organisme international.

Du coté français, un
récent article du canard enchainé indique des liens plus ou moins étroits entre certains responsables de l'académie de médecine mais aussi du CNRS et les instances dirigeantes des compagnies de téléphonie mobile. Cet article relève également la manière surprenante avec laquelle la dernière communication de l'académie de médecine, affirmant l'innocuité des antennes relais sur la santé humaine, a été prise.

Bref, on reste circonspect devant tant d'éléments à charges visant la probité et la neutralité supposée des experts officiels.

Serait ce encore une histoire de gros sous???

Pour mémoire on se souviendra des scandales de l'amiante et de Tchernobyl où les autorités et les experts officiels français avaient montré, c'est peu dire, un manque flagrant d'analyse, pour ne pas dire autre chose.

Ce dont nous sommes certains

C'est que les  radio-fréquences émises par les téléphones portables ou les antennes relais au niveau des riverains de celles-ci provoquent des effets : notamment sur l'EEG (électro-encéphalogramme), sur la concentration voir même sur la perméabilité de la barrière hémato-méningée des individus (effet prouvé chez le rat et chez l'humain dans de nombreuses études)

Même si ces effets ne sont pas reconnus, pour l'instant ,comme nocifs, on ne peut rejeter cette éventualité d'un revers de main. Les
rapports scientifiques sur lesquels s'appuient les autorités pour affirmer qu'il n'y pas de risques, précisent que le risque ne peut être retenu en l'état actuel des connaissances et que des études plus approfondies sont nécessaires. De plus, la problématique des antennes relais réside dans le fait que les riverains sont exposés durant de très longes périodes d'affilées et ce pendant des années. Enfin, les nouvelles technologies du mobile, type UMTS, tendent à faire augmenter la puissance émise par les antennes relais 

La logique serait donc d'appliquer
le principe de précaution et de mettre en place, à minima, un plan de prévention des risques potentiels.

Oui d'accord, mais quel rapport avec la Motte Servolex?

 

 

 Antenne relais zone de l'Erier

 Antenne relais côte de Pouly


Des antennes, il y en partout en France, et notre ville ne fait pas exception.  Lors de l'été 2008 un article du Dauphiné Libéré (DL) paraissait. Celui-ci faisait écho aux inquiétudes d'habitants du "clos fleuri".

Ces citoyens inquiets avaient refusé la prorogation du bail concédé à la société Orange pour l'installation d'une de ses antennes sur le toit d'un des immeubles de la copropriété.

Chasser par la porte, la société est apparemment revenue par la fenêtre.

Sans être consultés, ni même informés par l'ancienne municipalité,  ces Motterains ont vu pousser, à une dizaine de mètres de leur habitation sur un des pylônes d'éclairage du stade de rugby (stade Raoul Villot), une antenne relais de cette même société. 

Devant cette situation, les habitants ont alors mis en place une pétition pour demander à ce que l'antenne soit retirée et qu'un site d'installation qui garantisse la santé et l'environnement de tous soit recherché.

Les habitants ont apparemment été mis devant le fait accompli, n'ayant été informés de la nature des travaux que grâce au fait qu'ils s'étaient renseignés auprès des ouvriers du chantier.  Quid donc de la "fameuse" participation habitante pronée par l'ancien maire de notre commune. Mais il est vrai que nous n'en étions plus à un "grand écart" près entre le mythe et la réalité.

Cette opacité est tout à fait regrettable. Bien sur elle nie l'élémentaire nécessité de concertation avec les personnes intéressées mais en plus, elle ne fait que transformer dans l'esprit des gens, les doutes, sur le caractère dangereux de ces installations, en certitudes.

La suite de cette histoire est évoquée dans un
entrefilet du DL de juillet 2008, où l'on apprend que le nouveau maire, cette fois-ci, devant la levée de bouclier des habitants, organisait une réunion entre ceux-ci et l'opérateur. Pour la suite on n'en saura pas plus si ce n'est que, lors de la cérémonie des voeux, Luc Berthoud nous apprenait, par une phrase à la volée, que le dossier était réglé. Il est vrai que notre nouveau maire "se charge de tout". Quant à l'antenne, elle siège toujours en haut du pylône d'éclairage.

 
 Antenne relais du sade de Rugby  

Allons plus loin!

Devant les craintes légitimes exprimées par nos concitoyens, nous demandons à la nouvelle municipalité d'aller plus loin. Nous reprenons à notre compte les recommandations publiées dans le guide des relations entre les opérateurs et les communes par l'association des maires de France (AMF)  ainsi que la partie d'ores et déjà applicable de la proposition de loi du député de la Savoie, M. Michel Bouvard, datant de fin 2008. Et nous lui poposons de mettre en place une charte "antenne relais".

Celle ci définirait certaines obligations visant à garantir "la transparence de l'information pour le public" et une meilleure prise en compte des risques sanitaires potentiels.

Nous proposons par exemple  :

- Lors de l'installation d'une nouvelle antenne, et ce quelle que soit sa taille ou la surface des travaux, l'opérateur et la municipalité  s'engagent à informer le public par voie d'affichage sur le lieu des travaux et, en mairie. La municipalité en informe également les habitants sur le site internet de la ville. 


- L'obligation pour la municipalité, lors de l'installation d'une nouvelle antenne d'organiser une réunion d'information des riverains en présence des opérateurs concernés par le nouveau projet.

- La mise en place de mesures régulières des valeurs d'expositions du public.

- L'obligation pour la municipalité de mettre en ligne sur le site internet et d'afficher en mairie,
un inventaire annuel des lieux d’implantation et des valeurs d’exposition aux champs électromagnétiques des antennes relais de radiotéléphonie mobile situées sur le territoire de la Motte Servolex.

- l'obligation d'envoyer par courrier, à chaque riverain d'une antenne de téléphonie mobile, un relevé annuel des valeurs d'exposition du public aux rayonnements de cette dite antenne.

- Enfin, nous proposons, comme cela
c'est fait à Paris, que la valeur limite d'exposition du public soit abaissée à 2V/m.


Bien que les pouvoirs du maire en matière de contrôle des installations d'antennes relais soient limités, il n'en reste pas moins qu'il peut, par le biais d'une charte locale, faire en sorte que toute la transparence soit faite sur ces installations et que soit prise en compte la légitime demande d'information du public. Ceci constituerait, à défaut, la mise en place d'un minimum de prévention par le moyen le plus simple : l'information du public.

En date du 24 mars 2009, l'association Défendre Et Servir la Motte soumet à la municipalité de la Motte Servolex, le projet de mise en place d'une charte "antenne relais". Nous faisons également nos propositions quant au contenu de cette charte. Cette demande et la liste de nos propositions sont envoyées par courrier ce jour au Maire de la Motte Servolex, M.Luc BERTHOUD. 

Nous publierons la réponse de M. le Maire sur notre blog

- courrier officiel de l'association demandant au maire la mise en place d'une charte "antenne relais"
- document annexe : propositions de contenu pour une charte "antenne relais" à la Motte Servolex

Infos de dernières minutes  AFP :  des scientifiques estiment que les champs magnétiques pourraient "être à l'origine d'un problème de santé publique majeur" 
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