Le journal Libération vient de publier, sur son site internet, un article très intéressant sur les villes ayant contractées des emprunts toxiques auprès de la banque DEXIA.
Les emprunts toxiques constituent un risque financier important.
La plupart fonctionnent sur le modèle suivant: trois ou quatre ans après le début du prêt, débute la phase dite «structurée». Les taux sont alors calculés en fonction de formules abscondes, à partir d'indices financiers très variés (comme le cours du franc suisse, du yen, du dollar ou les CMS, un taux de référence utilisé uniquement par les investisseurs avertis). Et ce, pendant une période de 15 à 25 ans. Ce qui veut dire que, durant cette période, n'importe quelle évolution (à la hausse ou à la baisse) des marchés peut avoir des répercussions énormes sur le taux de remboursement de la collectivité
Ainsi, d’après la carte interactive mise en ligne sur le site internet du journal Libération, 3 communes proches de la Motte Servolex ont contracté, durant les dernières années, de tels emprunts : Challes-les-Eaux, le Bourget du Lac et notamment Chambéry avec environ 30 millions d’euros d’emprunts toxiques.
Toutefois, le journal précise que les chiffres donnés datent de 2009.
En outre, ceux-ci ne concernent que les emprunts proposés par la banque DEXIA. En effet, d’autres banques ont également distribué des emprunts toxiques ce qui laisse présager du pire.
Données obtenues sur le site internet du journal Libération
COMMUNE DE CHAMBERY (73000)
Montant total des emprunts toxiques 29 537 000 €
Montant total des surcoûts 9 231 000 €
Ratio surcoûts/montant total 31.25 %
COMMUNE DE CHALLES LES EAUX (73190)
Montant total de l'emprunt toxique 3 940 000 €
Montant total des surcoûts 660 000 €
Ratio surcoûts/montant total 16.75 %
COMMUNE DU BOURGET DU LAC (73370)
Montant total de l'emprunt toxique 2 290 000 €
Montant total des surcoûts 105 000 €
Ratio surcoûts/montant total 4.59 %